De plus en plus de Français se déclarent végétariens, végétaliens ou flexitariens. De nouveaux modes de consommation qui impactent notamment le marché alimentaire de la viande. Où en sommes-nous, justement ? Le marché de la viande est-il en train de s’effondrer, ou bien de se transformer ?
Rappels sur la consommation carnée en France
La viande demeure malgré tout au cœur des repas traditionnels, au restaurant comme à la maison. En témoigne par exemple l’importation de volaille en france : si nous préférons consommer localement (9 Français sur 10), certaines viandes de volaille font tout de même l’objet d’importations, en particulier le poulet. D’autres sont bien plus consommées localement, comme les pintades.
De manière globale, l’Hexagone demeure encore l’un des plus gros consommateurs de viande en Europe puisqu’on estime qu’un Français consomme en moyenne chaque année près de 50 kilos de viande. Celle-ci peut en effet se décliner de bien des manières : charcuterie sèche ou crue, plats du quotidien, plats davantage élaborés, repas de groupe (ex : grillades en été, fondues en hiver)…
Quelle viande les Français préfèrent-ils ?
Si la viande de porc était, en 2021, la viande la plus consommée en France, on notait que la volaille, à la seconde place, connaissait une progression importante. Nous trouvons pour cette année en 3ème et 4ème place respectivement la viande bovine (ex : bœuf) puis ovine (mouton, agneau).
Ce calcul tient compte des formes transformées de la viande : le porc en tête de liste peut notamment s’expliquer par la consommation très régulière, voire quotidienne, de jambon dans de nombreux foyers.
La progression de la volaille parmi les habitudes de consommation des Français s’explique quant à elle de différentes manières. Il s’agit tout d’abord d’une viande blanche mieux assimilée par notre organisme et également moins grasse. Elle présente aussi un impact bien moindre sur l’environnement en termes de consommation des ressources. Enfin, le poulet fait partie des viandes les plus abordables en comparaison avec le bœuf ou le porc par exemple.
Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à prendre en compte leur impact environnemental en compte au moment de choisir leur viande. Ils sont ainsi soucieux de leur santé et de leur ligne en voulant limiter les aliments gras tout en favorisant les protéines. Autant de phénomènes qui expliquent pourquoi la consommation de volaille connaît un tel essor par rapport au bœuf ou au mouton par exemple. Ce dernier (ou viande ovine) a d’ailleurs vu sa consommation chuter, notamment pour des raisons d’indisponibilité et donc de coûts. Son goût plus prononcé est par ailleurs moins apprécié des consommateurs qui lui préfèrent donc porc, poulet, canard, bœuf ou veau.
Un marché porteur pour les producteurs de viande
En 2022, la France représentait le 4ème marché mondial de viande le plus rémunérateur. Ainsi, malgré le développement d’alternatives véganes à la viande traditionnelle, cette dernière ne semble pour autant pas menacée dans les habitudes culinaires françaises.
Les producteurs de viande font cependant face à d’autres enjeux comme le changement climatique, l’augmentation de la consommation de viande d’origine biologique… Les modes de consommation de viande évoluent eux aussi, et les éleveurs doivent donc en tenir compte pour continuer de satisfaire la demande, tout en trouvant preneurs pour leurs offres de viande.